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Ce que vous ne savez pas sur l’HPV (Human Papilloma Virus)

Bonjour, je m’appelle Capucine Landais et je tenais à écrire un article sur Papillomavirus car je trouve qu’on ne sensibilise pas assez les adolescents dans les lycées ou même au sein de certaines familles où le sujet peut être perçu comme tabou. Toutefois, les jeunes (filles comme garçons) sont directement concernés. De plus, les parents semblent n’être informés que partiellement car les vaccins datant des années 2000, ils n’étaient pas concernés étant jeunes. Pour ces raisons, il me semble important d’aborder les diverses questions que les parents ou même les jeunes se posent notamment sur les effets secondaires que peuvent provoquer les vaccins contre le HPV et qui font débats dans la communauté scientifique et médicale.

Dans cet article, que j’ai rédigé sous forme de questions-réponses, j’ai essayé de traiter la plupart des questions qui reviennent souvent ou que moi-même je me posais. J’espère que cet article vous permettra de mieux connaître ce virus dont vous pouvez limiter l’infection.

Bien évidemment, le choix du vaccin est individuel et relève du point de vue de chacun. Cependant pensez-y les filles car le cancer de l’utérus est courant et si on a les moyens de se protéger, pourquoi ne pas se protéger ?


Bonne lecture.


Sommaire :


1) Le HPV, qu’est-ce que c’est ?

2) Comment y est-on exposé ? Quels sont les modes de transmission ?

3) Qui est concerné ? Homme ou Femme ?

4) Quels en sont les symptômes ?

5) Comment limiter les risques de contamination ?

6) Lorsqu’elle survient, cette cancérisation est-elle rapide ?

7) Peut-on en mourir ?

8) Faut-il vacciner les hommes ?

9) Vacciner les enfants des deux sexes en milieu scolaire

10) Les effets secondaires du vaccin : de nombreuses femmes sont réticentes



Le HPV, Qu’est-ce que c’est ?

Les papillomavirus humains sont de petits virus à ADN.

Pour rentrer dans des détails plus précis et en utilisant un vocabulaire scientifique, les HPV sont des virus à tropisme (c’est-à-dire qu’ils infectent un type particulier de cellules) muqueux ou cutanés responsables de verrues pour les virus à tropisme cutanés ou de cancers pour les muqueux.

Il faut savoir que ces virus sont très résistants dans le monde extérieur ce qui influence leur mode de contamination.

Il existe différents types de HPV, plus de 200, dont certains ne peuvent pas être limités par la vaccination. Aujourd’hui, 120 ont été identifiés et séquencés.

Ces virus sont divisés en trois groupes :

· Les HPV de types cutanés (HPV 1,2,3…)

· Les HPV de types cutanés et génitaux à potentiel cancérigène faible (HPV 6 et 11)

· Les HPV de types cutanés et génitaux à potentiel cancérigènes élevés (HOV 16 et 18, HPV 31,33…)

Comment y est-on exposé ? Quels sont les modes de transmission ?


L’infection de la muqueuse génitale par un HPV est sexuellement transmissible. C’est l’IST (infection sexuellement transmissible) virale la plus fréquente dans la population. Elles se transmet par contact, notamment lors d’un rapport sexuel (oral, vaginal, anal) non protégé où il y a un contact cutané avec l’intimité. Il faut donc prendre conscience que cette infection n’est pas liée à une maladie héréditaire et tout le monde y est exposé !

Attention! le tabac est un facteur extérieur qui peut favoriser l’apparition du cancer du col de l’utérus.


Qui est concerné ? Homme ou Femme ?

Les hommes sont moins sensibilisés que les femmes au sujet des HPV. Or, il est important de préciser qu’aussi bien les hommes que les femmes peuvent être infectés. La transmission peut se faire de la femme à l’homme, de l’homme à la femme mais aussi de femmes à femmes et d’hommes à hommes.



Quels en sont les symptômes ?


Le moment de contamination se fait généralement au début de la vie sexuelle et ne s’accompagne pas de symptômes.

Après, les signes cliniques sont variables en fonction de la taille, de la nature et du stade de développement du cancer.

Par exemple, au stade du cancer invasif si la tumeur cancéreuse est importante, elle comprimera les organes et pourra donner des envies fréquentes d’uriner.

Mais attention, une infection par le papillomavirus ne provoque pas automatiquement un cancer.

En effet, l'organisme élimine généralement le papillomavirus après 6 à 18 mois. Il n'y a dans ce cas aucun risque particulier de cancer. Seule une infection chronique par certains types de papillomavirus (principalement les types 16 et 18) peut causer un cancer du col de l'utérus, à très long terme.

Une infection persistante se manifeste d'abord par des lésions précancéreuses, également appelées CIN (néoplasie intra-épithéliale cervicale). II ne s'agit pas encore de cancer. Même si des lésions précancéreuses apparaissent, l'organisme peut souvent encore éliminer le virus.

En l'absence de traitement, la CIN peut évoluer en cancer du col de l'utérus. C'est pourquoi il est important d'effectuer régulièrement des frottis, tous les 3 ans entre 25 et 65 ans (si aucune anomalie n'est observée), afin de dépister d'éventuelles lésions précancéreuses. La CIN évolue relativement lentement en cancer du col de l'utérus. Des contrôles réguliers permettent de découvrir de telles anomalies avant qu'elles ne dégénèrent en cancer.


Comment limiter les risques de contamination ?

La meilleure protection contre le papillomavirus est la vaccination avant infection. D'après les estimations, pratiquement 80 % de la population sexuellement active risque une ou plusieurs infections successives par papillomavirus. C'est la raison pour laquelle il est conseillé aux jeunes filles de se faire vacciner avant leur première relation sexuelle. Cette vaccination est gratuite dans le cadre de la médecine scolaire.


La vaccination est importante, mais elle ne protège cependant pas contre tous les types de papillomavirus (mais bien contre 70 à 80 % d'entre eux). Les frottis de dépistage restent donc nécessaires, en plus de la vaccination.


Le préservatif est-il un moyen efficace ?


Le préservatif n’offre pas de protection totale contre les HPV, car la transmission peut se produire via les zones génitales non couvertes par le préservatif. Il est toutefois vivement recommandé de l’utiliser.


Lorsqu’elle survient, cette cancérisation est-elle rapide ?


Une fois encore, la réponse est non. Entre le moment de l’infection par un papillomavirus et le développement d’un cancer du col, plusieurs années et parfois même plusieurs dizaines d’années peuvent s’écouler.


Peut-on en mourir ?


Oui, si vous n’avez pas été pris en charge suffisamment tôt.

1 femme sur 3 atteints d’un cancer du col de l’utérus en meurt. Il ne faut pas prendre cela à la légère car tout le monde est concerné et ce cancer est très fréquent. Environ 3 000 à 4 000 Françaises développent un cancer du col de l’utérus chaque année.


La vaccination :


La vaccination n’est pas obligatoire mais elle est fortement conseillée aux jeunes filles âgées de 12 à 26 ans, car c’est pendant cette période que le risque d’infection est le plus élevé.

Faut-il vacciner les hommes ?


Un comité d’experts américains vient de recommander la vaccination contre le papillomavirus de tous les garçons âgés de 11 à 21 ans. Mais en France, le vaccin ne reste proposé qu’aux jeunes filles.

Or, le virus est impliqué dans d’autres cancers tels que le cancer anal qui touchent aussi bien les hommes que les femmes. Les hommes ne sont donc pas à l’abri !

Par ailleurs, un nouvel argument vient plaider en la faveur de la vaccination masculine : protéger les femmes non vaccinées en vaccinant leurs partenaires. En effet, les hommes sont vecteurs de transmission de ce virus aux femmes. Ainsi, Les garçons qui se font vacciner avec le vaccin quadrivalent (Le Gardasil) ont un avantage direct car ils réduisent le risque d’avoir des verrues génitales.


Vacciner les enfants des deux sexes en milieu scolaire


Des pays comme l'Australie ont mis en place un plan national de vaccination soutenu par une large campagne de communication, et propose le vaccin en milieu scolaire dès l'âge de 11 ans, aux filles comme aux garçons.

En 2017, la proportion de personnes vaccinées en Australie était de 80% chez les filles et de 75% chez les garçons, et s'accompagnait d'un programme de dépistage très actif. Grâce à ces efforts, les conséquences du HPV ont nettement baissée, et le cancer du col de l'utérus en Australie devrait descendre sous le seuil des 4 cas pour 10 000 personnes en 2028, seuil en dessous duquel on peut le considérer comme éliminé.

Le modèle australien a été imité par 29 pays autour du monde, dont les Etats-Unis, le Canada, la Grande-Bretagne, l’Italie, la Norvège ou l’Espagne, qui se sont dotés d'un programme de vaccination HPV pour les jeunes des deux sexes.

Toutefois, en France, le vaccin contre le papillomavirus fait encore l’objet de nombreuses méfiances quant à son efficacité et ses effets secondaires. Le vaccin masculin est au cœur des débats.


Les effets secondaires du vaccin : de nombreuses femmes sont réticentes


Il existe 3 vaccins différents qui protègent contre certains types de HPV responsables des cancers et des verrues génitales aussi bien chez les femmes que chez les hommes : certains protègent contre davantage de types de HPV que d’autres.

Il est donc recommandé de se faire vacciner par le vaccin qui protège contre 9 souches du HPV car il sera plus efficace.

Le vaccin contient des particules identiques à la plupart des types de virus mais celles-ci ne sont pas actives et ne peuvent pas causer une infection. Une fois le vaccin injecté, le système immunitaire de la personne réagit en construisant des anticorps contre ces particules. Un système de défense est donc mis en place pour combattre le virus dans le cas d’une transmission.


Le Gardasil :


Ce vaccin est disponible en France depuis 2006. Il protège particulièrement contre quatre types de papillomavirus (HPV 6, 11, 16, 18). Le vaccin n’est toutefois efficace contre les souches du virus concernées que si elles ne sont pas déjà installées.

Selon l’étude clinique de phase III menée aux Etats-Unis, si les souches du virus sont déjà installées, le Gardasil augmenterait le risque d’avoir des lésions précancéreuses et de développer un cancer.


Le Cervarix :


Ce vaccin est disponible depuis 2007 et est indiqué à partir de l’âge de 9 ans, dans la prévention des lésions ano-génitales précancéreuses et des cancers du col de l’utérus dus à certains types de HPV (16 et 18). Deux doses doivent être administrées chez les jeunes filles de moins de 15 ans, à 6 mois d’intervalles.


Le Gardasil 9 :


Ce vaccin est disponible en France depuis 2014 et protège contre 9 souches du papillomavirus. Sa composition inclut cinq types d’HPV supplémentaire (HPV 31, 33, 45, 52, 58) par rapport au Gardasil de 2006. Ainsi, 90% des HPV sont couverts par ce nouveau vaccin. Cependant la vaccination par le Gardasil fait l’objet de vives controverses en France, et seulement 19% des adolescentes ont reçu les deux injections du vaccin.


En effet les parents sont, pour la plupart, réticents pour faire vacciner leurs enfants contre le HPV. Cette méfiance est provoquée par la possibilité d’effets secondaires que pourraient avoir le vaccin sur l’organisme. Fin 2013, des patientes s’étaient plaintes en accusant le vaccin d’avoir favorisé l’apparition de certaines pathologies.

Toutefois, des études ont montré que les jeunes filles vaccinées n’avaient pas plus ces types de maladies que celles qui n’étaient pas vaccinées. De plus, de nombreuses autorités, dont l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) soutiennent que le vaccin est parfaitement toléré et sûr. Les médecins expliquent que les effets secondaires sont très limités : seules des douleurs locales peuvent survenir dans les zones piquées et parfois quelques malaises vagaux à cause des douleurs.


Protégez-vous ! Vaccinez-vous !

Pour plus de renseignements vous pouvez aller voir l’infirmière du lycée.

Consultez votre médecin si vous avez besoin de réponses, si vous avez des questions.


Le site de l’OMS :


Le site français de vaccination info service :


Capucine Landais

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