Le 15 mars 2019, ils étaient plus de 1,6 millions de collégiens, lycéens et étudiants dans le monde entier à sécher les cours et manifester pour demander des actions concrètes contre le réchauffement climatique aux gouvernements. En tout, 120 pays et plus de 2000 villes sont concernés par ce mouvement en faveur de la planète.
Ce réveil écologique a été initié par la jeune suédoise Greta Thunberg. En effet, à partir du 20 août 2018, lors de sa rentrée scolaire à Stockholm, cette élève sèche les cours pour aller devant le Riksdag (parlement suédois) avec sa pancarte portant l’inscription : “grève scolaire pour le climat”. Et ce, tous les jours jusqu’aux élections régionales législatives : le 9 septembre 2018, puis tous les vendredis.
Ce concept de grève hebdomadaire a attiré l’attention de la presse internationale et a été repris dans de nombreux pays ; notamment en Belgique où le mouvement “Youth for climate” s’est créé en réponse à l’appel mondiale de Greta Thunberg. Effectivement, le jeudi 24 janvier, 35 000 jeunes Belges étaient présents dans les rues pour manifester.
Cette grève du 15 mars 2019, qui a mobilisée le plus de personnes depuis le début du mouvement, avait pour but de faire entendre les revendications des jeunes particulièrement celle du respect de l’accord de Paris, adopté lors de la COP21 en 2015 qui prévoit de limiter le réchauffement climatique à un seuil de 2C° degrés voire 1,5C° degrés.
Néanmoins, les demandes varient selon les pays. En Australie, la jeunesse souhaiterait l’abandon du projet de la mine du Charbon Carmichael se situant près de la Grande Barrière de corail ; quand en Argentine, elle voudrait une déclaration d’un état d’urgence climatique pendant que les étudiants britanniques aimeraient être intégrés dans l’élaboration de réformes politiques sur le climat.
Les adolescents espèrent que cela aura des effets sur les différentes élections prévues prochainement dans le monde (élections européennes en mai 2019, élection législative de mai 2019 en Belgique, élection fédérale d’octobre 2019 au Canada...).
En France, les grèves ont tardé par rapport à nos voisins Belges, Allemands et Suisses qui ont débuté leurs “actes de désobéissances civiles” en décembre 2018. Elles n’ont commencé qu’à partir du 15 février 2019. Cependant, on compte 198 000 jeunes, étudiants français mobilisés un mois plus tard.
Rendez-vous le 24 mai 2019 pour la prochaine grève mondiale en faveurs du climat !
Anna Blay et Emilie Michot