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The Neighbourhood: un bout de la Californie que l’on doit faire venir à Paris

Dernière mise à jour : 7 avr. 2019

Nous prenons tous un curieux plaisir à écouter de la musique. L’ère d’Internet et du Streaming a d’ailleurs facilité son accès. La musique exalte nos émotions, attendrit nos cœurs, crispe notre corps, harmonise nos sens. Tout cela autour d’un refrain mélodieusement singulier qui nous évoque la particularité d’une époque, d’un vécu, d’une personne, d’une saison, d’un endroit, d’un instant. Un ressenti universel. Une interprétation personnelle. Aujourd’hui, je vous parle d’un groupe que je suis et continue à suivre, depuis mes années collège, autant lors de mes vagues à l’âme que lors mes joies intarissables : The Neighbourhood.

The Neighbourhood, c’est le groupe pop-rock incarnant purement la légèreté de la Californie. Jesse Rutherford chante. Zach Abels et Brandon Fried s’accordent à la guitare. Mikey Margott est à la basse et Jeremy Freedman,à la batterie. Alors pour les plus sceptiques de l’univers rock, je l’annonce en amont : tout le monde peut les écouter. Et pour cause,l’éclectisme de leurs influences s’entend dès première écoute. En bref, ils peuvent plaire à tout le monde, sans pour autant être péjorativement qualifiés de «commerciaux». Vous êtes encore dubitatifs ? Lisez cela.


Le groupe est apparu officiellement dans l’industrie musicale en 2013.Il signe chez Columbia Records (produisant Beyoncé, Pharell Williams ou encore anciennement David Bowie) après s’être formé en 2011 avec un premier album « I Love You ». En fait, The Neighbourhooddoit sa notoriété à Sweater Weatherqui atteint la 14e place du Billboard Hot 100en 2012. Ce titre, c’est le discours avide d’un amoureux, animé par une sensualité brûlante et un désir ardent d’aventure. Autant dire que les images de leur concert à Lollapalooza Brésil en 2018 lors duquel des dizaines de milliers de personnes chantent à vive voix ce même refrain donnent des frissons. Les sonorités indie pop et indie rock de leurs morceaux, en général, égayent brutalement en nous, habitants d’une région parisienne parfois grise et capricieuse, cette envie de Road Tripcalifornien sur les côtes lointaines de Malibu.


La Californie est une source d’inspiration débordante pour ces natifs de la Côte Ouest. Ils y exploitent la sérénité et la simplicité d’une vie édénique sous les palmiers en lui dédiant des morceaux comme Greetings from Califournia, When I Get Back en duo avec G-Eazy ou encore West Coast. Leurs œuvres sont directement empreintes d’un répertoire aux influences hétéroclites. La débauche du punk, la noirceur du rock, l’euphorie de l’électronique, la légèreté du reggae ou encore le flow [1] du hip-hop californien. On prend alors plaisir à écouter leur musique que l’on sent nourrie par tous les styles. C’est après tout l’essence même de cet art et surtout de la création. The Neighbourhooda pour obsession l’amour. Un amour charnel, spirituel et sincère qui prend vie au gré de paroles riches en fantasmes. Le Sea, Sex and Sunde Serge Gainsbourg, pour les plus connaisseurs. Dans une interview, Jesse Rutherford le déclarait lui-même, aux côtés de sa petite amie Devon Lee Carlson : être dans une relation amoureuse c’est savoir que l’autre saura vous supporter émotionnellement, vous accorder de l’attention et vous écouter, tout en sachant le faire en retour. Che bello.

En 2018, le groupe revenait sur le devant de la scène, avec un album Hard to Imagine, coloré, pétillant et dansant. Tentant de nouvelles audaces avec, par exemple, le son métallique du vocodeur dans Softcorenotamment. Un album à l’allure plus hip-hop, au premier abord, en témoignent les diverses collaborations avec des rappeurs tels que Denzel Curry ou encore Nipsey Hussle. Le chanteur, Jesse, prend aussi son envol en solo, notamment en trio avec Swae Lee et Benny Blanco dans Better to Lie. Par ailleurs, il est actuellement en tournée aux États-Unis.

Sur ce, qu’est-ce qu’on écoute en premier ?

Pour les plus courageux, tous les albums. Sinon, Cry Baby, Daddy Issues, Compass, RIP 2 MyYouth, Icantevenen duo avec French Montana, Givin & Talkinavec Danny Seth et Dej Loath, Void, Paradise... Bref, on écoute le(s) titre(s) qui semble(nt) nous attirer le plus. En ces jours d’été qui arrivent, leur musique californienne solaire enrichira somptueusement nos captivants face à face avec le coucher du soleil.


[1] flow : en langage musical, désigne le rythme soit de la musique en elle-même, soit des paroles prononcées.


Lina Zouiten

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