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Bolsonaro, l’élection qui inquiète les démocraties

Populiste (1), provocateur et acteur majeur de l’orientation de son parti le PSL (Parti Social Libéral) vers l’extrême droite, Jair Bolsonaro a remporté les élections présidentielles brésiliennes le 28 octobre dernier. Avec 55,13% des voix, c’est une victoire écrasante pour le « Trump tropical » qui dépasse son adversaire de gauche, Fernando Haddad, de plus de 10 points.



Largement décrié sur la scène internationale, son programme propose trois grandes lignes directrices : la sécurité et la lutte anti-corruption, la santé et l’éducation, et enfin l’économie. Après quatorze années de gouvernance du parti des travailleurs, suivies de deux années de crise politique majeure, ce cocktail a su convaincre l’électorat brésilien, qui, lassé des scandales de corruption à répétition, a décidé de montrer son opposition aux politiques menées jusqu’à présent. Investissements massifs dans les forces de police, abaissement de la majorité pénale de 18 à 17 ans, réforme de l’éducation, privatisation des entreprises et réduction des taux d’importation… autant de mesures que le candidat antisystème veut mettre en place pour relancer l’économie, la compétitivité et renforcer la sécurité du pays. Cependant il ne mentionne jamais dans son programme la question écologique et les seules interventions faites à ce sujet n’ont pas manqué d’inquiéter les défenseurs de l’environnement. Il a notamment évoqué la possibilité de sortir le Brésil de l’accord de Paris sur le climat et de fusionner les ministères de l’agriculture et de l’environnement. Des propositions qui inquiètent pour l’avenir de la forêt amazonienne, le plus grand réservoir de biodiversité au monde, dont 60% de la superficie se trouvent sur le territoire brésilien. Ouvertement misogyne, raciste et homophobe, Bolsonaro se prépare-t-il donc à mettre au ban toute une partie de la société ? C’est après sa prise de fonction le 1er janvier 2019 que nous aurons s’il respecte les principes élémentaires de la démocratie.


(1) populisme : tendance politique démagogique visant à défendre les intérêts du peuple. La démagogie est l’action de flatter les aspirations à la facilité et les passions des masses populaires pour obtenir ou conserver le pouvoir ou pour accroître sa popularité


Victor Taillemite

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