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Incendies en Californie : réagir ou s’y adapter ?

Les « ouragans » de feu ne seront bientôt plus aussi surprenants. Depuis jeudi 8 novembre, la Californie est touchée par le feu de forêt le plus destructeur et meurtrier de son histoire. Camp Fire (qui tient son nom de Camp Creek Road, point de départ des flammes) aurait éclaté lors de la collision d’un arbre et d’une ligne électrique de la compagnie PG&E, déjà accusée lors de puissants incendies en octobre 2017.


Donald Trump portant sa casquette « USA » accompagné de Jody Jones, maire de Paradise

Les feux, qui se sont manifestés principalement dans le comté de Butte au nord de Sacramento, se diffusent à une vitesse importante ce qui rend le travail des 9 000 pompiers presque inefficace. Selon ces derniers, les flammes se propagent sur une surface équivalente à un terrain de foot par seconde et ont causé la mort d’au moins 77 personnes. L’une des villes les plus touchées est Paradise, située dans le nord de la Californie. Cette commune au nom paradoxal a été réduite en cendres et 29 de ses habitants ont connu la mort. D’autres incendies, baptisés Woolsey Fire, touchent également le sud de la Californie dans les alentours de Los Angeles et Malibu.

Malheureusement, les recherches sur la crise environnementale voient ce genre de drame comme précurseur des futurs dangers écologiques. Selon Jerry Brown, gouverneur de la Californie, « les meilleurs scientifiques nous disent que la sécheresse, la chaleur, l’aridité, toutes ces choses vont s’intensifier ». Ces feux ne sont donc pas un événement exceptionnel mais peuvent devenir une habitude pour les années à venir. Le réchauffement climatique qui touche massivement notre planète a pour conséquence de multiplier les crises de sécheresse, d’accélérer la montée des océans ce qui entraînera l’inondation de certaines côtes, ou encore la disparition d’espèces animales et végétales…

Nous pouvons donc penser que ces risques sont à prendre en considération, en particulier par les gouvernements. Cependant, toutes les figures politiques ne considèrent pas ce problème environnemental comme majeur. Par exemple, Donald Trump en est resté sceptique. Lors de sa visite des décombres de Paradise samedi 17 novembre, le président des Etats-Unis eut l’occasion d’expliquer aux victimes son point de vue sur les raisons des feux. Après avoir tiré la conclusion que le paysage de cendres était « très triste à voir », il a déclaré que le réchauffement climatique a pu « contribuer » au développement des incendies qui touchent le « golden state », mais que ces derniers sont principalement dus à la « désastreuse gestion » des forêts californiennes, ce que Brian Rice, le président du syndicat des pompiers a traité « d’attaque honteuse ».

Mais si la préservation de l’environnement n’est pas la solution pour empêcher ces incendies de se reproduire, que peut-on proposer ? Selon Donald Trump la réponse est simple : comme le fait déjà la Finlande, il suffirait à l’État californien de « passer du temps à ratisser les forêts ». Le président finlandais Sauli Niinisto, lui, n’a pas eu l’air d’approuver l’argument de Trump puisqu’il a postérieurement révélé à un journaliste que les branches ne sont ratissées que pour les transformer en source d’énergie.


Emma Dejean

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